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L’IN 181 demande la création de 1'000 postes publics par année et indéfiniment, en sus de ceux qui sont déjà créés naturellement. Elle veut également promouvoir la semaine de 32 heures, sans diminution de salaire.

Une explosion de la fonction publique et du coût du travail ?

NON MERCI !

Pourquoi l’IN181 pose problème ?

L’initiative veut combattre la précarité en créant en abondance des emplois étatiques. Cependant Genève ne souffre pas d’un manque d’emplois, puisque le canton en offre déjà largement plus que ce que sa population active peut occuper.

Le problème est que l’initiative ne s’intéresse absolument pas aux causes du chômage, et ne propose aucun volet de formation.

Ce qu’elle veut, c’est prendre des personnes sans se soucier de leurs profils ni de leurs carences éventuelles, et leur donner un emploi, le plus souvent qualifié (dans les soins ou la transition écologique), à un coût supérieur au salaire médian genevois.

En fait, cette initiative créée la machine infernale à déficit.
Et qui devra payer ? NOUS ! Et plus encore les générations à venir.

7 raisons de dire NON

1

L’initiative se désintéresse de la formation

L’initiative ne tient absolument pas compte des réalités du terrain. Elle prétend vouloir créer 1'000 emplois par an, sans tenir compte des profils des emplois créés. Ainsi, les emplois dans la santé ou dans la transition écologique (comme le souhaite l’initiative) requièrent du personnel hautement qualifié. Or rien dans l’initiative ne parle de formation. Il s’agit juste de créer des emplois, sans se demander qui peut les occuper.
2

Les projections financières sont irréalistes

Les initiants parlent de 100'000 francs pour chaque emploi créé. Or, le salaire moyen à l’Etat est d’environ 140'000 francs. Les 100 millions à ajouter chaque année au budget de l’Etat ne suffiront pas, d’autant qu’il s’agit d’emplois qualifiés.
3

L’initiative est une machine à créer du déficit

Quel que soit le taux de chômage, l’initiative demande de créer ces emplois. Et cela chaque année, sans considération des autres besoins.
Si l’on se réfère aux 1'000 emplois cités par le texte, sur la base d’un taux de chômage de 5%, c’est un coût de 100 millions supplémentaires (140 millions si l’on tient compte des salaires à l’Etat), qui va se cumuler d’année en année :
- 100 millions la première année,
- 300 millions après la deuxième année (100+200)
- 600 millions après la troisième année (100+200+300)…
Au bout de 10 ans, en coûts cumulés, cela représente 5,5 milliards, voire 7,7 milliards avec les salaires de l’Etat. C’est intenable dans la durée !
4

L’initiative est une machine à créer de la fonction publique

Ces emplois supplémentaires viennent s’ajouter aux emplois publics ordinaires, dont l’augmentation est déjà supérieure à la croissance de la population. La fonction publique genevoise est l’une des plus pléthoriques de Suisse, avec un bilan en matière d’efficacité qui a été pointé du doigt récemment par une étude du BAK.
Il ne s’agit pas ici de critiquer les fonctionnaires, mais de s’interroger sur l’efficacité du fonctionnement général de l’Etat, qui sera encore affaibli.
5

Ce sont les salariés qui doivent s’adapter aux besoins de l’économie, et non le contraire

Ce n’est pas à l’économie de s’adapter aux besoins des salariés, comme l’a prétendu la CGAS lors de son audition. Si Genève entend rester attractive et continuer à verser des salaires parmi les plus élevés au monde, elle a besoin d’une main-d’œuvre qui réponde aux besoins du marché et non le contraire.
6

Il n’y pas de lien automatique entre création (artificielle) d’emplois et baisse du chômage

Genève n’a pas un problème d’emplois, puisqu’elle en propose déjà 160'000 de plus que ce que sa population active peut occuper. En revanche, il y a clairement un différentiel entre les compétences nécessaires à ces nouveaux postes et celles disponibles sur le marché de l’emploi genevois.
Créer de nouveaux emplois ne sert donc à rien si ils sont déconnectés de la demande réelle du marché.
7

Des postes qui ne vont pas profiter aux sans-emplois genevois

Le projet se réfère au taux de chômage mais omet de préciser à qui ces postes créés seraient destinés. Dans la mesure où les emplois visés requièrent des compétences particulières, que l’on ne trouve pas forcément dans le canton, et qu’il n’y a aucune référence à de la formation, il y a fort à parier que ces emplois pourraient être occupés non pas par des Genevois qui peinent à s’insérer ou qui ont des jobs plus précaires, mais par des personnes venant de l’extérieur. Ainsi, au contraire de renforcer la cohésion sociale, l’initiative risque en fait d’accroître le sentiment d’exclusion d’une partie de la population.

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