- Genève propose près de 400’000 postes en tout (privé et public – soit environ 335’000 Equivalent Plein Temps), pour une population active de moins de 240’000 personnes. Il y a donc potentiellement plus de 160’000 postes qui ne peuvent être occupés par la population locale, même avec un hypothétique taux de chômage de 0%.
- chômeurs et demandeurs d’emploi inscrits auprès des offices régionaux de placement), après un pic à 19’832 personnes en février 2020, le nombre est retombé à 14’166 personnes fin mars 2023.
- En termes de places vacantes, le taux a augmenté ces dernières années, passant en Suisse de 1,1% au deuxième semestre 2015 à 2,3% au troisième semestre 2022 (données les plus récentes – de 0,9% à 1,7% pour GE-VD-VS). Pour la région lémanique, au troisième trimestre 2022, le nombre de places vacantes a augmenté de près de 90% par rapport au plus fort de la crise (deuxième semestre 2020) et de près 30% par rapport au quatrième semestre 2019 (avant crise).
- En Suisse et au troisième semestre 2022, les secteurs disposant le plus de places vacantes, et par conséquent le plus à la recherche de collaborateurs, sont les activités informatiques et services d’information (4,4%), l’information et la communication (3,7%), la fabrication machines et équipements, de produits électroniques et l’horlogerie (3,5%). Cela signifie que ce type de profils recherché par le marché de l’emploi ne correspond pas aux personnes au chômage.
- On sait par ailleurs que le pays, et le canton, sera concerné par une pénurie de main-d’œuvre. Globalement, d’ici 2030, le million de baby-boomers qui devrait partir à la retraite ne sera que très partiellement compensé par les nouveaux arrivants sur le marché du travail, et on manquera d’un demi-million de personnes actives en Suisse d’ici 2030. À ce même horizon, 40’000 informaticiens seront recherchés.
Non seulement l’initiative ne permet pas aux personnes qui sont en marge du marché de l’emploi de se former pour adapter leur profil à la demande des entreprises, mais en plus, elle assèche un marché de l’emploi déjà tendu en créant des postes artificiels dans la fonction publique, qui soustrait encore de la main-d’œuvre aux besoins des entreprises.